Chaumont sur Loire présentait cet été une remarquable rétrospective du travail de Pierre Alechinsky à l’imprimerie .
Que ce soit Dessins, gravures, lithographies, estampes murales, ouvrages de bibliophilie, les œuvres présentées nous montrent l’homogénéité de son travail sur 70 ans de création. « Pierre Alechinsky depuis toujours fasciné par le papier et les techniques d’impression, puisqu’il fut d’abord typographe et imprimeur, l’artiste en connaît, de longue date, tous les secrets et toutes les virtualités. L’exposition nous entraîne au cœur de ses créations, où règnent sans partage le génie, la culture et l’humour d’Alechinsky.
Cette rétrospective permet de voir l’évolution de cet artiste.
Et de ce texte de présentation de l’exposition, qui est remarquable, en voici un autre extrait: « « Tout dans ce travail, intéresse l’artiste : les pinceaux, l’encre, le papier, le geste, la liberté d’interprétation de l’idéogramme standard. Toutes choses qui marqueront son œuvre. “Alechinsky est épris du papier qui craque ou se gondole, il aime le crayon qui glisse en toute lenteur, l’encre qui marque fièrement son atteinte, l’aquarelle qui anoblit tout ce qu’elle rehausse. Il est au dessin comme à la plus vive confession, il sait qu’il en tire aussi bien l’aveu que la discrétion. L’art de dessiner n’est pas le moins du monde une récréation ou un délassement, c’est une empreinte magique sur la surface envoûtante du papier”, argumente l’écrivain Yves Peyré dans Le rêve et son préalable. »
Comme c’est une rétrospective, cela nous permet de mieux voir l’évolution de cet artiste.
De 1944 à 1948, il étudie l’illustration, il doit ainsi sa parfaite aisance pour la gravure car il a étudié à l’atelier 17 dirigé par Stanley Hayter.
Pierre Alechinsky commence à peindre dans les années 47 juste avant d’entrer dans le mouvement CoBrA dont il deviendra un membre très actif, même s’il n’en est pas un fondateur.
CoBrA revue d’artiste Internationale (Copenhague, Bruxelles, Amsterdam ), ce mouvement artistique surréaliste révolutionnaire de 1949 à 1951 va avoir une grande influence sur l’Art européen de l’époque.
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A partir de 1950, Pierre Alechinsky découvre la peinture acrylique et « invente » les remarques marginales (l’image centrale est entourée de vignettes, inspirées des bandes dessinées, qui complètent le sens du tableau). Elles constituent aujourd’hui l’une de ses caractéristiques artistiques majeures.
A partir de 1954, Pierre Alechinsky découvre la calligraphie japonaise, son oeuvre s’oriente vers plus de fluidité et de spontanéité avec l’utilisation de l’encre hors du champ de la couleur.
1960 reconnaissance internationale de son œuvre, les Musées du monde entier ont des œuvres de l’artiste.
Pour démocratiser l’accès à son travail, la gravure et la lithographie ont permis de produire des œuvres qui assurent à Alechinsky une diffusion auprès d’un large public. Et c’est sur ce volet, que le thème de l’exposition est conçu.
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Lithographie qui a servi pour l’affiche de l’exposition.
Cette image a été utilisé pour la réalisation d un mur peint dans Paris
Sur tout un couloir, il nous a présenté un alphabet complet remarquable.
Sur un mur entier ce triptyque
Aujourd’hui, toujours en inspiration, Pierre Alechinsky continu à créer
À Chaumont sur Loire, étaient présentés énormément de livres qu’il a réalisé en collaboration avec des poètes le plus souvent. Chaque livre est une œuvre à part entière.
Ci dessous, une gravure qui n’était pas à Chaumont-sur-Loire mais dans le musée Paul Valéry de Sète où une salle entière est consacrée aux artistes qui ont travaillé avec le poète Salah Stétié.
Le portrait du poète Salah Stétié.
Les mots de ce blog: Pierre Alechinsky, Chaumont sur Loire, CoBra,