Chemin du Sud au MRAC

une théorie de l’art mineur dans l’art contemporain

Où on peut voir les peintures de Fayet avec les œuvres ( ou décorations) d artistes ( artisans) contemporains, l intérêt est la scénographie qui veut rompre avec l’ accrochage musée.

Proposée par Emmanuelle Luciani & Charlotte Cosson avec Southway studio qu’elles ont créé, l’exposition Les Chemins du Sud invite à une traversée de l’Histoire de l’art depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à nos jours. Celle-ci prend le contrepied de celle écrite entre Paris et New York au cours du XXe siècle. Elle retrace, sur la totalité des espaces d’expositions du Mrac mais aussi à l’Abbaye de Fontfroide, une généalogie d’artistes qui, refusant de s’insérer dans une veine révolutionnaire, ont embrassé le statut d’héritier. Les œuvres qui la composent ont été produites en dehors des capitales européennes et américaines, dans un sud envisagé de manière métaphorique. Ce sud est le lieu d’un pas de côté vis-à-vis de l’industrialisation et du progrès qui ont marqué la modernité. Les oeuvres produites dans ce cadre l’ont été de manière artisanale, en mettant en avant le décoratif, le coloré et, souvent, une grande humilité. Ces artistes incarnent une forme de résistance face à la distinction entre les arts dits mineurs et ceux dits majeurs, entre le peintre et le décorateur, entre l’artiste et l’artisan. Ils proposent l’idée d’une ornementation comme soin – dans son rapport à la nature, au monde et aux autres.

L’exposition Les Chemins du Sud émet l’hypothèse qu’une autre histoire de l’art de la modernité peut être écrite. Depuis quelques années, Emmanuelle Luciani & Charlotte Cosson rassemblent une communauté d’artistes avec lesquels elles produisent des œuvres issues de leur théorisation d’une nouvelle articulation entre centres et périphéries

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