Au pavillon Populaire de Montpellier, une expo de la photographe Lynne Cohen.
Comme le dit le journal Libération, Lynne Cohen tenait à ce que sa critique de l’artificialité des années 70-80 soit perçue comme drôle : dans une interview, en 2007, elle se disait plus proche «de Jacques Tati et de Fluxus que de Michel Foucault».
Le sentiment de découvrir à Montpellier une Lynne Cohen malicieuse est renforcé par la dynamique mise en espace de Marc Donnadieu, conservateur en chef au musée de l’Elysée à Lausanne et commissaire de l’exposition. Le parcours débute par la fin, avec les grands formats couleurs réalisés après les années 2000, vivifiant ainsi l’œuvre, souvent associée au seul noir et blanc. Salles d’attente, piscines, bassins de cure (à Dax notamment) prennent des teintes bleu ciel ou rouge sang de pigeon, aggravant presque l’angoisse qui se dégage de tels décors : pourquoi ce spa de luxe et cette salle de repos nous rappellent-ils l’univers carcéral ou l’hôpital psychiatrique