Gustave Doré.

On connaît bien Gustave Doré comme graveur. Que ce soit la bible, le chaperon rouge, ou un livre sur Londres, Gustave Doré illustra entre 1852 et 1883 plus de 120 livres en France, mais aussi en Angleterre, en Allemagne et en Russie. Il a passé sa vie à réaliser des milliers de gravures, ce qui en a fait, à mon sens, un des premiers dessinateurs de bande dessinée.

Le blog ci dessous est pour porter l’attention sur Gustave Doré peintre.

On connaît moins ses peintures qui sont présentes dans différents musées de France et à l’étranger. Et, quand on est devant un de ses tableaux de Paysage on est médusé, car il lie cette finesse acquise grâce à la gravure avec la couleur utilisée dans sa transparence que la peinture à l’huile qui lui permet ainsi rendre les matières de la nature.

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Entre Ciel et Terre. 1862
Huile sur toile, 61 x 51 cm. Musée de Belfort

« Cette scène est sans doute inspirée des loisirs auxquels se livraient les Strasbourgeois dans la campagne environnante. Outre son curieux sujet, son originalité réside dans le point de vue suggérant. que l’auteur est lui aussi dans les airs ».

La chute des anges Les Anges déchus
illustration de Gustave Doré
Strasbourg, musée d’Art Moderne et Contemporain

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Gustave Doré (1832-1883), Pierrot Grimaçant
Musée d’Art Moderne et Contemporain Strasbourg.

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Gustave Doré (1832-1883), Les Saltimbanques dit aussi L’Enfant blessé ou La victime. Musée de Clermont Ferrand

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Le Christ quittant le prétoire , 1872.
Peinture à l’huile sur toile (6,09 × 9,14 mètres)

« Le Christ quittant le prétoire (Gustave Doré), Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg (MAMCS), Strasbourg. Ce tableau, considéré par le peintre comme l’« œuvre de sa vie », est tout à fait exemplaire de sa peinture : la composition est ample, la mise en scène théâtrale et dramatique ».

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Andromède. 1869.
Huile sur toile. 256/272 cm collection particulière

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L’ascension. 1889.

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Mais mes coups de cœur sont pour ses paysages , principalement ceux de montage

Lac en Écosse après l’orage.
1875-78. Huile sur toile, 90 x 130 cm
Musée de Grenoble

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La vache perdue. 1852
Huile sur toile 130/ 90 cm

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Cerfs dans la forêt
1850. Collection particulière.

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Ruine dans un sous-bois,
huile sur toile, signée et dédicacée «à mon ami Vaucorbeil», 92 x 73,5 cm.

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Paysage de montagne. 1870
huile sur toile 285 191 cm. Musée de Nancy

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Paysage d’Écosse.
Huile sur toile 165/92 cm.
Musée des Beaux Arts de Caen

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tableau déposé par l’École Nationale des Eaux et Forêts au musée des Beaux-Arts de Nancy. 1870

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Rivière de montagne

. 95/130 cm.

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Fleuve des Alpes. 1850.
Huile sur toile 81/146cm. Musée de Strasbourg

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Loch Carron, Scotland. 1880
32/50 huile sur toile musée Royal Londres

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Scottish Highlands. 1875.
108/182 cm. Muséum Art of Toledo

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Catastrophe au Mont Cervin 1865.
Plume et encre brune, lavis d’encre de Chine, lavis brun et rehauts de gouache blanche, 79,5 × 59,5 cm. Paris, musée d’Orsay

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Torrent de montagne.
92/166 cm. Huile sur toile
Musée de Toulon

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– Landscape in Scotland – paysage d’Écosse 1878
131/196. cm. Walter Art museum

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Paysage de montagne 1881.
Petit Palais. Musée des Beaux Arts de la ville de Paris

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Le soir au bord du Rhin 1855
Huile sur toile 140 /213cm pour l’expo Universelle de 1855
musée Fabre de Montpellier.

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Souvenir des Alpes, Paysage. 1857
Huile sur toile 226/151 cm.
musée Fabre de Montpellier (dans les réserves)
Paysage montagneux aux cerfs 1873.
aquarelle Petit Palais. Musée des Beaux Arts de la ville de Paris.

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A Canyon. 1870.
Palais des Armures (Moscou)
170 x 109 cm. Huile sur toile

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L’AUBE : SOUVENIR DES ALPES.
Musée de Reims
huile sur toile 120/175 cm

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LE MASSIF DE LA MALADETA.
Huile sur toile Musée Massey à Tarbes

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Paysage des Alpes
Huile sur toile 130/295 cm

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Souvenir de Loch Lamond,
1875 National Gallery of Canada

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Pour finir sur une note différente, cet étrange tableau nommé « énigme » où une lionne à tête de femme caresse un ange sur un champs de bataille où il ne reste que mort et désolations .

L’énigme par Gustave Doré, 1871, huile sur toile

A propos de ce tableau comme l’écrit Éric Clément dans la Presse (Gustave Doré s’est enrôlé dans la Guerre franco-allemande en 1871; guerre qui se termina par la perte de l’Alsace-Lorraine, région natale de l’artiste).

Ci-dessous, le préambule de l’exposition en 2014 à Paris où était présenté ce tableau.

Gustave Doré (1832-1883). L’imaginaire au pouvoir

Philippe Kaenel (commissaire scientifique), Edouard Papet (Musée d’Orsay) et Paul Lang (Musée des beaux-arts du Canada)
Musée d’Orsay, Paris, 10 février – 11 mai 2014
Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa / National Gallery of Canada, Ottawa
13 juin – 14 septembre 2014

« Gustave Doré (1832-1883) est l’exact contemporain d’Edouard Manet. Tous deux ont subi le rejet de la critique contemporaine. Mais alors que Manet est devenu le héros de la modernité, Doré est demeuré pour beaucoup le plus illustre des illustrateurs. L’histoire de l’art a retenu l’importance de l’Olympia ou du Déjeuner sur l’herbe en 1863. Au même moment, Doré prépare une édition de la Bible qui sera rééditée immédiatement à Londres, Stuttgart, Milan, Stockholm, Saint-Pétersbourg, Varsovie, Prague, Arnhem, Amsterdam, La Haye, Dordrecht, Maastricht, Barcelone et Chicago… Tous deux, à leur manière, sont des points de repère dans la mémoire collective.

Dessinateur, caricaturiste, illustrateur, peintre, aquarelliste, sculpteur, Doré est un personnage immense qui a investi les principaux genres contemporains, de la satire à l’histoire : que l’on songe à ses toiles tantôt démesurées tantôt intimes, mais encore et surtout à ses aquarelles flamboyantes, ses lavis virtuoses, ses plumes incisives, ses gravures et illustrations fantasques, ou encore à son œuvre sculpté monumental, énigmatique, baroque et cocasse. Doré appartient également aux pères fondateurs du 9e art, la bande dessinée. Son œuvre multiforme occupe non seulement une place centrale dans la culture visuelle du XIXe siècle (Van Gogh, admiratif, s’inspira de ses œuvres) mais encore il a marqué l’imaginaire du XXe et du XXIe siècle naissant, en particulier dans le domaine cinématographique.

Il est l’un des grands passeurs de la culture européenne. Ses illustrations de Dante, Rabelais, La Fontaine, Perrault, Cervantès, l’Arioste, Milton ou Shakespeare ont remis au goût du jour ces classiques tandis qu’il a interprété les œuvres de ses contemporains (Hugo, Balzac, Gautier, Edgar Poe, Coleridge, Tennyson) non seulement en dessin ou en gravure, mais encore en peinture. A travers Doré, c’est un demi-siècle d’histoire de la France, l’histoire de l’art européen et de la culture du XIXe siècle s’exposent. »

Gustave Doré, peinture Gustave Doré,

Claudie Dadu

A La Chapelle haute de Séte, une exposition de Claudie Dadu, cette artiste qui a choisie de ses cheveux comme médium

Ses dessins ou le trait est réalisé avec ses cheveux,

une mise en scène de sculptures est réalisé en céramique ou porcelaines blanche. Sur celles-ci le cheveu joue la cassure.

S’ils sont installés sur des éléments en céramique blanche, ils jouent les fêlures en trompe l’œil rappelant, entre autres, une pratique japonaise « Kintsugi » qui consiste à insérer de l’or dans les fissures d’un bol recollé, Ils renvoient également au lexique des professionnels de la céramique, de la porcelaine ou de la faïence qui appellent une fine fissure « un cheveu ».

“ la quête du subtil reste au cœur de mes recherche, Subtil du latin ( sub tela ) ce qui se cache sous la toile, du fil de la trame au jeu des entrelacs , en passant par les fils des Parques , ou encore par le fil d’araignées. Ici la fin est matérialisée par le cheveu : ce qui se cache est matérialisé par ce qu’il rélève.”

Naturellement pour en savoir plus sur Claudie Dadu. On aller peut voir son site

Madame d’Ora,


Exposition d’une photographe Dora KALLMUS (1881-1963) qui se déroule au Pavillon Populaire de Montpellier ( la Surface de la Chair).
Sous le nom de Madame d’Ora, elle fut une photographe renommée.

Travaillant comme portraitiste mondaine d’abord à Vienne, alors centre culturel majeur et laboratoire de la modernité en Europe, puis dans le Paris des Années folles.

Le peintre Gustav Klimt. 1909


De son portrait du peintre Gustav KLIMT en 1908 jusqu’à celui de Picasso en 1958, utilisant les techniques les plus modernes, elle traite de nombreux sujets au fil d’une carrière extraordinaire de plus de 50 ans.

La danseuse Anna Pavlova. 1913

Alma Mahler. 1916


Précurseure, elle est en 1908, l’une des premières femmes à ouvrir un studio de photographie à Vienne. Les aristocrates, les actrices et les créateurs de mode apprécient son intuition artistique, son talent pour saisir la personnalité de ses modèles, pour agencer les vêtements et les accessoires, et bientôt de nombreux magazines publient régulièrement ses images.

La comtesse Lilly Coudenhove-Kalergi ( 1er pilote d’avion ). 1917.

La chanteuses Hélène Jamrich 1910.

Pyjamas du Wiener. Werklätte. 1919


C’est en 1925 qu’elle s’installe à Paris, où elle est immédiatement appelée par les maisons de haute couture comme Balenciaga et Chanel pour photographier les tenues élégantes portées par Tamara de Lempicka, Joséphine Baker et beaucoup d’autres. Figure majeure de la scène artistique, elle réalise de nombreux portraits d’atelier des personnalités en vogue, qu’elle côtoie dans la haute société de son temps.

Bracelet et bague en cristal de roche blanc de Paul Lévy. 1931.
Chapeau de Madame Agnès. 1935
La danseuse Joséphine Baker. ( cartes á cigarettes). 1027

Le peintre Tsuguharu Foujita. . 1926


Mais la guerre vient bouleverser sa vie et son travail. Juive convertie, elle perd son studio parisien pendant l’Occupation, ce qui la contraint à se cacher en Ardèche durant plusieurs années au cours desquelles sa famille et ses amis sont persécutés.

Retournant à Paris après 1945, ayant tout perdu, elle porte alors un regard aiguisé mais empathique sur les victimes de la guerre, et beaucoup plus distant sur le glamour et l’argent.

Dans un camp de réfugiés 1948

Série les abattoirs.

Sidonie-Gabrielle Colette dite Colette. Écrivaine 1954

Le peintre Pablo Picasso 1955

La romancière Louise de Vimorin. . 1955


Des éblouissements aux temps les plus sombres, des artistes d’avant-garde aux réfugiés démunis, jusqu’à l’étonnant travail métaphorique sur les abattoirs parisiens, les portraits de Madame d’Ora racontent de manière saisissante les bouleversements de la première moitié du XXe siècle. ( les textes sont issus du catalogue de l’exposition ).

photographie, Dora KALLMUS (1881-1963), Pavillon Populaire de Montpellier, Madame d’Ora,