Philippe DE GOBERT

Philippe DE GOBERT

Étonnant ce photographe qui réalise des maquettes pour prendre en photo avec un point de vue de l’intérieur.

A propos de la démarche:

Génétiquement programmé pour être peintre, j’ai très tôt choisi la photographie comme métier de survie : le moins éloigné de mes préoccupations.L’oeuvre de Kurt Schwitters m’a fait abandonner les gouaches pour assembler divers matériaux et objets ; découvrant la troisième dimension j’ai un temps été sculpteur, puis je me suis mis à reconstruire à échelle réduite mon univers de prédilection : les « Artists’rooms ». Ces maquettes sont devenues les « modèles », au sens pictural du terme, de mes photographies et depuis je les construis à cette fin . L’aspect polymorphe de ma démarche a orienté l’architecture de ce site.

Commençons par cet atelier de Marcel Duchamp.

En 2000, il réalise cet escalier.

Piranese.

Au début, j’ai photographié les maquettes à l’horizontale, avec une perspective toute normale, bien redressée, proche de l’oeil humain ( « Les ateliers »). Puis j’ai étendu cette vision à l’enfilade de plusieurs pièces (  » de porte en porte » ). Après avoir percé un plafond, comme le fît en son temps Gordon Matta- Clarck, j’explore des perspectives vertigineuses, telles que l’on peut en avoir sur un chantier ou dans une cage d’escalier : mes images prennent alors une dimension plus  » Piranésienne « .

Il y a aussi cette maison japonaise traditionnelle.

On voit la maquette en haut et la prise de vue en dessous.

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La maison de Arbat date de 2012.

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Le Havre (photo du dessous).

Le Havre, la ville reconstruite.

Le Musée d’Art Moderne André Malraux du Havre m’a invité à réaliser un travail photographique inspiré par l’architecture et l’ambiance particulière de la ville .Le port du Havre et la partie basse de la ville furent presque entièrement rasés en 1944 par des bombardements aériens. La reconstruction de la ville a ensuite été confiée à l’architecte Auguste Perret et à son équipe. Après avoir évoqué New-York et ses ateliers d’artistes avec vue sur les toits de la ville, je me suis tout naturellement intéressé à ce port: point de départ des liaisons entre l’Europe et l’Amérique (à l’époque des paquebots : le France, le Normandie). Après un repérage d’une journée au Havre, j’ai entamé la construction de maquettes d’architectures à l’échelle 1/100 inspirées par les immeubles construits par Perret au centre ville et à l’entrée du port. J’ai aussi reconstitué à une échelle plus grande les parties d’un appartement type de Perret .J’ai photographié ces divers éléments agencés, en studio ,devant un fond de ciel nuageux, travaillant les éclairages pour obtenir les images d’atmosphères que je montre ici, à Paris-photo, en préambule d’une exposition au Havre.

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La cité radieuse de l’architecte LE CORBUSIER. A Marseille.

Une série sur New York.

Il y aussi le Palais des Beaux Arts de Horta.

Passages

Dans le Palais des Beaux-Arts, édifié par Victor Horta à Bruxelles en 1928 , les dégagements de la grande salle sont éclairés par de hautes fenêtres donnant sur une cour intérieure.

L’atelier Bourdelle.

Et pour finir cette photo où l’on voit sa maquette et deux grands tirages de ses photos et l’installation correspondante.

Pour voir la totalité de ses travaux , son site est très bien.

https://philippedegobert.be

Photographie: Edward Burtynsky

Exposition « Eaux troublées – Edward Burtynsky »

Pour l’été 2021, le responsable du Pavillon Populaire de Montpellier nous fait découvrir Edward Burtynsky.

Enrica Viganò, Commissaire de l’exposition. : Burtynsky utilise des images sublimes pour toucher l’opinion publique : « Puisque c’est à travers la culture que l’on s’élève et que l’on construit son histoire. Et, par la culture, il est possible de montrer à l’Homme les conséquences de ses actions ». Son art est donc une nécessité, pour provoquer, informer et mobiliser, peu importe les frontières, puisque l’environnement est le sujet le plus universel qui soit et qu’il a l’urgence de nos besoins les plus primaires. L’artiste nous propose des images étonnantes et réellement efficaces, puisqu’elles révèlent la façon dont l’humanité façonne le monde, guidée par sa cupidité. La Terre, cependant, est épuisée et lance un appel à l’aide, notamment par le biais de la photographie. Le message de Burtynsky est clair et simple : « Nos choix d’aujourd’hui sont notre don pour l’avenir ».

L’exposition Eaux troublées explore la relation controversée entre l’homme et l’eau, ce liquide si précieux, ressource essentielle à la vie, élément fondamental de notre corps, de notre planète et de notre vie.

Entre 2009 et 2014, Edward Burtynsky parcourt les cinq continents, du golfe du Mexique aux rives du Gange, pour capturer le cycle de vie de l’eau. Il suit le cours des rivières et étudie les mers, il décrit les différentes utilisations de l’eau, du culte à l’agriculture, et comme à son habitude, regarde à nouveau au-delà de la surface des choses. »

Polder

Irrigation
Irrigation

Barrage
Barrage

L’oeuvre photographique d’Edward Burtynsky est en effet le fruit de la subtilité qu’il déploie dans ses recherches et leur synthèse. L’analyse débute par une étude minutieuse de l’impact du progrès humain sur la Terre et se poursuit par une recherche en profondeur de sites représentatifs. La synthèse est présentée par le biais des images qui parviennent à réunir cette diversité et la transforment en symboles à travers une esthétique qui comble les sens et invite à la contemplation. Pour produire son oeuvre sur l’eau, Burtynsky a eu recours à des technologies modernes, une nécessité pour traiter d’un sujet si vaste. Les prises de vue aériennes (depuis des hélicoptères ou des drones) caractérisent en effet ce projet et ne cessent de nous étonner en raison de la difficulté à appréhender visuellement l’échelle et l’abstraction des sujets.

Le résultat est toujours surprenant et excitant et nous sommes d’abord fascinés par ces impressionnantes représentations de lieux, après quoi nous pouvons dépasser l’illusoire infinité de ces paysages, pour enfin saisir le sujet.

Phosphates

Abdoulaye Konaté

En préparation d’un sommet franco africain qui se déroulera à Montpellier, une exposition à la salle Bagouet présente Abdoulaye Konaté.

C’est l’une des grandes figures des arts plastiques au Mali. Abordant la tapisserie, la confection, la peinture et la sculpture, il fait du tissu son principal matériau de création et puise son inspiration tant dans les spiritualités africaines que dans d’autres sujets.

Lune bleue 540/402. cm

Lune bleue

Vert touareg ( au trois cercle). 520/297 cm
Vert touareg ( aux trois cercles). Détail

Les gouttes rouges (sang du Sahel ). 2016 425/225 Cm
Les gouttes rouges (sang du Sahel ). Détail

Hommage à Joelle Busca 2021. 250 /190 cm
Hommage à Joelle Busca. Détail

De Picasso à Jean Paul Gauthier. 2017. 231/186cm
De Picasso à Jean Paul Gauthier. Détail

EXPOSITION PSYCHÉDÉLICES

EXPOSITION PSYCHÉDÉLICES au MIAM de SÈTE.

En résumé comme le dit la « gazette du musée »

« l’occasion des vingt ans du MIAM, deux expositions sont à découvrir : Forever MIAM qui retrace l’histoire du musée depuis sa création en 2000 et Psychédélices qui présente des œuvres d’artistes français influencés par le mouvement psychédélique. Le terme psychédélique apparait en 1957 grâce aux recherches de l’écrivain Aldous Huxley et le psychiatre Humphrey Osmond qui définissent ce terme comme tout état relatif à la prise de psychotropes aux effets hallucinogènes. Dès les années 70, de nombreuses recherches picturales sont menées par les artistes en utilisant les substances psychédéliques comme des outils de création. L’exposition Psychédelices permet de découvrir ces œuvres étonnantes et de se pencher sur des questionnements nouveaux autour de l’utilisation de ces substances dans nos sociétés. »

Présentation du musée par Di Rosa
Territoire de l’art modeste par Di Rosa.

L’exposition PSYCHÉDÉLICES

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Luigi Serafini

Codex Seraphinianus

Le CRAC de Séte (Centre Régional d’Art Contemporain) présente le travail de Luigi Serafini. Luigi Serafini a dessiné les planches de ce livre Le Codex Seraphinianus à la fin des années 1970, grâce à l’éditeur Franco Maria Ricci qui le publia dans son catalogue « Les Signes de l’homme ». Ce travail original, graphique et littéraire, même si le Codex Seraphinianus n’est pas lisible , car il est écrit dans une langue non déchiffrée. Il fut publié initialement dans une édition reliée limitée à 5000 copies en 1981. Et depuis 5 autres éditions.

« C’était une écriture qui contenait le rêve de beaucoup d’autres écritures » dit l’artiste. Entre lisibilité et visibilité, l’alphabet inventé par Luigi Serafini devient paradoxalement universel parce qu’illisible, traversant ainsi les cultures et les générations, au-delà des frontières.

Ici à Sète, trente planches du Codex Seraphinianus sont présentées, mais il est déployé pour la première fois en trois dimensions dans un lieu d’exposition. Inspiré par la ville de Sète, Luigi Serafini y installe un univers polymorphe, entre végétal et animal, monde marin et terrien. En trois salles, Le jardin potager, La construction des poissons et La chambre du Demi-Thon, Luigi propose une traversée entre les mondes. Ses sculptures, ses dessins et peintures, son écriture et sa graphie si singulière, transforment le centre d’art en Codex à l’échelle 1.

Et une installation
En peinture
En peinture numérique

Reprise du tableau de David sur Napoléon .
En 3D numérique
Sculpture d’un 1/2 thon .
Le Demi-mythe du demi thon

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Le lien ci-dessous pour le site de l’exposition.

http://www.dca-art.com/expositions/sur-terre-et-sur-mer-avec-le-codex-seraphinianus-luigi-serafini

A savoir, Luigi Serafini au tout début des années 1980, fait parti d’un groupe de designer appelé MENPHIS, ce sera très bref.

Exemple de chaise Luigi Serafini

L’on peut trouver sur le WEB d’autres pages du Codex Seraphinianus.

Et l’on peut continuer, l’imagination de Luigi Serafini est en renouvèlement perpétuel sur ses pages du Codex, plus convainquantes que dans sa démarche 3D volumes présentée à Sète.